Un accès au chocolat contingenté
A Pâques, offrez des oeufs…mais pas à n’importe quel prix !
Des œufs en chocolat
Offrir des œufs en cadeau à Pâques ou pour célébrer l’arrivée du printemps, est une tradition installée depuis des siècles. En Europe, la coutume trouve ses racines dans la fête de Pâques. Le dimanche de Pâques marque la fin du carême ; cette période de jeûne autrefois très respectée, interdisait, entre autres, aux fidèles de manger des œufs. A la fin des quarante jours de privation, les fidèles s’offraient la production des poules accumulée. C’est au XIXe siècle que l'on commence à voir apparaître les œufs tout en chocolat, notamment, à partir des années 1830, grâce au développement des techniques de travail de la pâte de cacao et surtout grâce à l'apparition et à la diversification des moules (en cuivre ou en fer étamé), qui permettent d'obtenir des formes en chocolat de plus en plus variées.
Un accès au chocolat contingenté
Durant la Seconde Guerre mondiale, un décret du 29 février 1940 et un arrêté du 9 mars organisent les grandes lignes d’un rationnement draconien. Aux difficultés de la vie quotidienne et aux problèmes de ravitaillement dans les magasins français le gouvernement répond en instaurant les cartes de rationnement et autres tickets d'alimentation, avec lesquels on peut se procurer les produits de première nécessité alimentaires (pain, viande, poisson, sucre, matières grasses, etc…) ou non-alimentaires (produits ménagers, vêtements, etc…). A mesure que l’Occupation se prolonge, le rationnement concerne de plus en plus de produits : pâtes alimentaires, huiles végétales, pommes de terre, riz, légumes secs, tabac, vin et même chocolat !
Chaque Français était classé par catégorie en fonction de ses besoins énergétiques, de son âge, de son sexe et de son activité professionnelle. Chacun recevait alors la ration en rapport à la catégorie à laquelle il appartenait.
Le gouvernement associe le rationnement au contrôle et à la surveillance des prix, pour tenter d’enrayer l’inflation. Cet arrêté préfectoral du 1er juin 1946 fixe les prix limites de vente du chocolat dans le département du Loiret, sous toutes ses formes : chocolat en tablettes à cuire, à croquer, fondant, en poudre de cacao et en bouchées…
Pour en savoir plus
Chaque mois, les Archives départementales du Loiret mettent en valeur un document extrait des fonds.
Découvrez tous les documents à la une.
Pour approfondir
Retrouvez l'article 1940-1941 : le Loiret entre en rationnement
Date de modification : 1 avril 2014